DiscoverDans la presseProcès des violeurs de Mazan : "Gisèle Pélicot, une pour toutes"
Procès des violeurs de Mazan : "Gisèle Pélicot, une pour toutes"

Procès des violeurs de Mazan : "Gisèle Pélicot, une pour toutes"

Update: 2024-11-19
Share

Description

A la Une de la presse, ce mardi 19 novembre, le procès des violeurs de Mazan, où Gisèle Pélicot devrait prendre la parole aujourd’hui pour la dernière fois, après deux mois et demi d’audience. Un grand reportage à bord de l’Ocean Viking. Un dossier passionnant sur une lointaine crise de la biodiversité en Méditerranée, actuellement en première ligne du changement climatique. Une controverse franco-algérienne autour d’un livre. Et le prochain départ à la retraite de Rafael Nadal.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook

A la Une de la presse, le procès des violeurs de Mazan, où Gisèle Pélicot devrait prendre la parole aujourd’hui pour la dernière fois, après deux mois et demi d’audience. A travers ce procès-fleuve et historique de 51 hommes, dont son mari, accusés de l’avoir violée sous emprise chimique, Gisèle Pélicot est devenue "une icône féministe", "le nom d’un combat", d’après Libération. Le journal salue le courage de cette femme qui a choisi de "tout ouvrir, tout déballer, tout diffuser", passant ainsi du statut de "victime" à celui d’"héroïne pour des millions de femmes". Gisèle Pélicot a expliqué vouloir que "toutes les femmes victimes de viol puissent se dire “Mme Pelicot l’a fait, on pourra le faire”", et exprimé sa "volonté" et sa "détermination" "pour qu’on change cette société". Gisèle Pélicot, 71 ans, a aussi relevé à l’audience qu’un accusé avait eu "l’élégance de dire que non, il n’était pas un violeur" parce qu’il "ne serait pas venu violer une femme de 57 ans, car s’il avait pu choisir, il en aurait pris une plus belle".

Dans une tribune publiée par L’Humanité, la féministe Fiona Schmidt dit voir dans ce procès "l’occasion de réfléchir enfin à la spécificité des violences sexuelles faites aux femmes âgées". Selon elle, "une femme âgée est doublement méprisée et objectifiée : en tant que femme et en tant que vieille", et "ce n’est pas un hasard si plus de 30 % des victimes de féminicide en 2024 ont plus de 60 ans".

A lire aussi ce matin, le grand reportage de La Croix à bord de l’Ocean Viking, le navire humanitaire de l’ONG SOS Méditerranée. Premier volet de ce grand reportage, le récit d’une opération de sauvetage à haut risque au large des côtes libyennes, 25 naufragés originaires d’Egypte et de Syrie - des hommes âgés de 16 à 42 ans, dont quatre mineurs, pris en charge alors qu’ils pensaient mourir après plusieurs jours passés sans quasiment rien boire ni rien manger. Comme des milliers d’autres, ces migrants ont tenté leur chance malgré les dangers encourus et malgré une lutte contre l’immigration clandestine devenue plus drastique ces dernières années. The New York Times évoque "des mesures (qui) semblent porter leurs fruits, puisque le nombre de migrants traversant les frontières des pays de l’UE a considérablement diminué par rapport aux sommets atteints l’année dernière ". Mais le quotidien américain relève qu’en dépit de cette baisse, "le sentiment anti-immigrés est en plein essor" sur le continent, "les dirigeants adoptant ou envisageant désormais des politiques plus dures que celles qu’ils auraient rechigné à adopter il y a encore quelques années".

On reste en Méditerranée, où l’impact du changement climatique risque d’être particulièrement sévère dans les années à venir. Le Figaro fait état d’un rapport présenté hier à la COP29 sur la vulnérabilité du littoral méditerranéen face à la hausse du niveau de la mer, l’urbanisation croissante et la  multiplication des aléas météo. Des phénomènes qui entraîneront un "risque de déplacement forcé de 20 millions de personnes d’ici  2100". La Méditerranée, dont Le Monde raconte dans un dossier passionnant comment elle a traversé une crise majeure de la biodiversité il y a 5,5 millions d’années. Une crise déclenchée non pas par le climat, celle-là, mais par le mouvement des plaques tectoniques africaine et eurasienne, qui ont provoqué la fermeture du détroit de Gibraltar, permettant le passage de certaines bestioles d’un continent à l’autre, comme les gerboises ou les chameaux, mais signant aussi l’arrêt de mort de 693 autres espèces, notamment de coraux. C’est finalement un tremblement de terre, environ 200 000 ans plus tard, qui a rouvert le détroit de Gibraltar et permis le retour à l’équilibre des échanges avec l’Atlantique. Un processus qui a pris 1,7 million d’années. Une donnée à prendre en compte alors que la sixième extinction massive des espèces a commencé, avec "un taux de disparition de cent à mille fois supérieur à la normale", selon Le Monde.

Un mot, également, de la polémique, en Algérie, où une rescapée de la guerre civile accuse l’écrivain Kamel Daoud d’avoir utilisé à son insu, dans son roman "Houris", lauréat du Goncourt, des confidences faites à sa femme psychiatre. Dans une interview à la chaîne de télé algérienne OneTV, Saâda Arbane, affirme que l’auteur franco-algérien a exploité son histoire et ses traumatismes de survivante d’un massacre familial contre sa volonté, violant ainsi le secret médical. El Watan, qui parle de "similitudes frappantes" entre "le roman et la réalité de Saâda", juge toutefois "difficile d’engager des poursuites contre Kamel Daoud", dans la mesure où ce lien direct présumé "n’est pas explicite et (que la jeune femme) n’est pas citée nommément". Le journal note que Saada "voit les choses autrement", et qu’il "ne s’agit pas à ses yeux d’un différend littéraire", mais de l’exploitation de son histoire "pour en faire une œuvre de fiction vendue au grand public, sans jamais se soucier des conséquences pour elle".

Outre les nombreux différends actuels entre la France et l’Algérie, la toile de fond de cette controverse, ce sont aussi les nombreuses critiques adressées à Kamel Daoud en Algérie et dans le monde arabe, notamment pour son refus de soutenir les Gazaouis - comme en témoigne la tribune de Jamal Eddine Taleb, publiée sur le site d’info panarabe Arabi21. Cet écrivain algérien résidant à Londres estime que son Goncourt n’est qu’une "récompense pour sa position décevante envers le peuple de la Palestine occupée et son attitude de justification envers l’occupation israélienne et la guerre d’extermination menée à Gaza".

On ne se quitte pas là-dessus. Impossible de vous dire à tout à l’heure sans mentionner départ à la retraite de Rafael Nadal, qui dispute cette semaine sa dernière Coupe Davis, "la dernière coupe" d’une carrière éblouissante, salue L’Equipe. "La dernière danse", titre joliment le quotidien espagnol sportif Marca, auquel le champion a confié être là pour "aider son équipe", et que "les émotions viendront à la fin".

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.

Comments 
00:00
00:00
x

0.5x

0.8x

1.0x

1.25x

1.5x

2.0x

3.0x

Sleep Timer

Off

End of Episode

5 Minutes

10 Minutes

15 Minutes

30 Minutes

45 Minutes

60 Minutes

120 Minutes

Procès des violeurs de Mazan : "Gisèle Pélicot, une pour toutes"

Procès des violeurs de Mazan : "Gisèle Pélicot, une pour toutes"

FRANCE 24