Syrie, le jour d'après
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A la Une du lundi 9 décembre, la liesse et les questions après la chute du dictateur syrien Bachar Al-Assad, le président sud-coréen sous le coup d'une nouvelle motion de destitution, et la France, à la recherche d'un Premier ministre.
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Quel avenir attend la Syrie ? La question revient dans les quotidiens, après la chute inattendue du dictateur syrien, Bachar Al-Assad. Il y a d’abord, cette liesse vue dans le pays, mais aussi à l’étranger parmi la communauté syrienne. Une joie incommensurable, après 50 ans de dictature. Mais cette liesse s’accompagne d’un saut dans "l’inconnu", titre Libération, avec l’arrivée des rebelles islamistes d'HTC à Damas. Le Washington Post relate les inquiétudes des autorités américaines, quant à la prise de pouvoir par les rebelles islamistes. Qui sont ces anciens combattants d’Al Qaïda, aujourd’hui repentis et dont le but officiel n’était, disent-ils, que de "déloger" Bachar Al-Assad ?
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Le New York Times s'interroge, lui, sur les conséquences régionales et notamment sur le rôle que jouera l'Iran. En l’espace de quelques mois, la République islamique a vu ses deux principaux alliés, le Hezbollah libanais et le régime d’Assad, s’effondrer. "L’Iran devra choisir entre la discussion et la bombe nucléaire", écrit le quotidien américain.
Il y a ceux qui s’affaiblissent et ceux qui se renforcent. C'est le cas de la Turquie, nouvel acteur fort de la région, résume The Guardian. La Turquie d’Erdogan est en première ligne, après son soutien affiché aux rebelles islamistes d’HTC. Ce rôle-clé de la Turquie est tout sauf un hasard, explique The Middle East Eye. Le pays accueille quelques trois millions de réfugiés sur son sol et le président turc souhaiterait qu’une grande partie rentre en Syrie si les conditions de sécurité le permettent.
L’autre point-clé qui occupe la communauté internationale, selon Le Figaro, c’est d’empêcher de faire vivre à la Syrie un scénario à l’irakienne. En 2003, les Américains délogeait Saddam Hussein. Plusieurs années de guerres civiles sanglantes avaient suivies, sur fond de conflit religieux. Vu du Liban, L'Orient-Le Jour titre sur le "printemps enfin achevé", treize ans après le début du printemps arabe, avec une mosaïque de photos de victimes, attribuées au régime syrien.
La Corée du sud aura-t-elle encore un président dans les prochains jours ? Après avoir tenté de le destituer ce week-end, l’opposition va déposer un nouveau texte pour déchoir le chef de l’Etat, Yoon Suk Yeol, après son coup de force de la semaine dernière. A la Une du Korea Times, la crise s’intensifie après que l'opposition a manqué de faire destituer le président à quelques voix près. Le parti au pouvoir (PPP) a promis de démissionner le chef de l'Etat sans donner plus de précision. Il a toutefois été demandé aux forces de l’ordre de lui interdire de sortir du territoire, alors qu’il fait l’objet d’une enquête pour trahison. Le Korea Herald pose la question ce matin : le président Yoon peut-il être suspendu sans être destitué ? En vertu de l’article 84 de la Constitution, le président ne peut être accusé d’aucune infraction pénale pendant son mandat, sauf en cas d’insurrection ou de trahison.
En France, le président de la République poursuit ses consultations pour trouver un Premier ministre. L'Opinion ironise sur "l'illusion du compromis", sauf si le chef de l'Etat fait plus de concessions, notamment à gauche. Attentions aux "lignes rouges", écrit Le Figaro. La gauche ne veut pas d’un Premier ministre de droite et inversement pour le camp des Républicains. Devant ces résistances, on peut se demander qui va sortir du chapeau magique... Plusieurs noms sont sortis dans Le Parisien. Commentaire d’un poids lourd macroniste : "jeudi, c’était le ministre de la Défense, vendredi, c’était François Bayrou, lundi, ce sera encore un autre". Témoignages de citoyens à lire dans Libération : "il faut qu’ils arrêtent leur cinéma". Sur les marchés, les habitants des environs d'Angers s’inquiètent que ces crises politiques à répétition ne provoque un ralentissement de l'économie.