Washington Post, "une mauvaise décision au pire moment"
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À la Une du lundi 28 octobre, le Washington Post refuse de soutenir un candidat à la présidentielle américaine, des réfugiés ukrainiens en France sous le coup d'un avis d'expulsion et la faille de sécurité des gardes du corps présidentiels.
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"Le Washington Post ne soutiendra aucun candidat pour l’élection présidentielle." Une décision historique et inattendue. Ce n’était pas arrivé depuis 1988. En signe de protestation, plusieurs figures, tel le politologue et journaliste Robert Kagan, ont quitté le journal. "Pour le Post, c’est "le mauvais choix au pire moment possible", écrit une éditorialiste au journal depuis 40 ans. "Au moment où le journal aurait dû marteler le danger représenté par D. Trump, il a choisi de reculer", ajoute-t-elle. Pour Politico, c'est "un mauvais timing et un message catastrophique". Selon la presse, le responsable serait le propriétaire du journal, Jeff Bezos, patron d’Amazon. Courrier International parle d’une "rédaction abasourdie" qui préparait depuis plusieurs semaines un texte de soutien à Kamala Harris. Mais le multimilliardaire aurait fait pression pour que cela n’arrive pas au nom d’un "retour aux sources", lorsque le journal ne prenait pas position. De son côté, le New York Times soutient officiellement la candidate démocrate en affirmant que c’est le "seul choix patriotique" pour le pays.
Des réfugiés ukrainiens installés en France ont reçu, ces dernières semaines, une injonction à quitter leur logement provisoire faute de financement de l’État, explique La Croix. Quelque 90 000 réfugiés ukrainiens sont installés dans l'Hexagone depuis février 2022. Un tiers d’entre eux sont logés grâce à un dispositif temporaire qui permet à des associations de leur sous-louer des logements du parc privé. L’État subventionne ces locations mais le dispositif, prévue pour une durée déterminée, arrive à son terme. Soixante-dix familles, installées dans le Grand Est, ont reçu un avis de quitter leur logement, faute de loyers impayés. Dans Le Monde, certains décrivent "un choc, une panique". Les autorités ont finalement annoncé qu’il n’y aurait pas d’expulsion et que le dossier serait reconsidéré après la fin de la trêve hivernale qui débute le 1er novembre 2024.
Des gardes du corps qui révèlent les lieux où dorment les chefs d’État qu’ils protègent, et sans le savoir, c’est le dossier proposé par Le Monde. "Stravaleaks", du nom de cette application très appréciée des "runners". Après avoir fait leur footing, les gardes du corps publiaient leur résultat en ligne et aussi leur itinéraire de départ et d’arrivée, ce qui permettait d'identifier le lieu où réside le chef d'État, en déplacement, qu'ils protègent. Trois épisodes sont consacrés à Emmanuel Macron, Joe Biden et Vladimir Poutine.