Apaiser notre insécurité relationnelle avec Sandy Kaufmann, love coach
Description
Nous retrouvons aujourd’hui Sandy Kaufman, love coach, qui nous aide à apaiser nos insécurités relationnelles à travers une série d’exercices très pratiques.
- Son site web : https://sandykaufmann.ch/
- Son compte Instagram : @sandykaufmann_lovecoach
RETRANSCRIPTION DE L'EPISODE AVEC SANDY KAUFMANN, LOVE COACH
Bonjour Sandy et bienvenue à nouveau dans La Petite Voix. Bonjour Héroline, bonjour tout le monde. Alors je suis ravie de te retrouver, on a parlé la semaine dernière de ton parcours et de ton métier de Love Coach et de thérapeute psycho-corporelle. Moi j'aime bien dans cet épisode BIS donner des conseils concrets et quand je t'ai demandé s'il y avait un sujet qui te parlait plus qu'un autre, toi tu m'as dit j'aimerais donner des clés pour travailler sur notre insécurité en relation. Comment on fait quand on a cette sensation-là, quand on se sent très ou tout simplement un peu insécure en relation, comment on fait pour travailler là-dessus ? Et je crois que tu as pour ça un plan en trois grandes étapes, c'est ça ?
Oui, avec trois étapes et puis surtout pour comprendre ce qui se passe en fait. On va essayer de décortiquer tout ça et puis je vais poser une certaine série de questions où vous proposez un peu des exercices. On peut mieux cerner ce qui se passe. Ok, chouette. Juste avant qu'on se lance, moi j'aimerais comprendre pourquoi c'est ce thème-là que tu as voulu évoquer aujourd'hui. Est-ce que c'est quelque chose que tu retrouves très régulièrement dans tes accompagnements ? Oui, l'insécurité émotionnelle, ce que l'on ressent, c'est un signe de dérégulation de son système nerveux et donc c'est là où ça vaut la peine d'aller creuser, de se dire ok, pourquoi je ressens cette insécurité ? D'où est-ce que ça vient ? Je me suis dit que ça pouvait servir au plus.
Un grand nombre de personnes, qu'elles soient en relation ou que ça soit aussi dans le processus de rencontre. Et bien allons-y alors. Première étape, dis-nous tout Sandy. Alors c'est de repérer vraiment le moment où ça arrive. Quand vous vous sentez en insécurité, première chose, c'est de repérer le moment. Est-ce que c'est quand quelqu'un me dit quelque chose ? Qu'est-ce que la personne me dit ? Qu'est-ce que je me dis dans ma tête ? Quelles sont les pensées qui sont en train de venir ? Est-ce que c'est peut-être des fois une non-action ? Qu'est-ce que la personne ne fait pas ou ne dit pas ? Et vraiment, notez ce mécanisme le plus précisément possible et puis notez votre réaction à vous. Est-ce que j'arrive à dire quelque chose ou pas ?
Et qu'est-ce que je ressens à l'intérieur de mon corps ? Et c'est là où ça va déjà vous donner une indication des mécanismes qui vont déclencher ça. Vous pouvez aussi être attentif à certains déclencheurs. Est-ce que c'est lorsque la personne hausse la voix ? Est-ce que c'est la personne lorsqu'elle est dans un moment de silence qui vous génère de l'insécurité ? Donc, donnez-vous vraiment le droit d'aller identifier les déclencheurs le plus précisément possible. En fait, ce que je comprends, c'est qu'il faut vraiment tenir un journal de ces moments-là, en fait. Garder une trace écrite, visuelle, concrète, quoi. Ce n'est pas juste « Ah tiens, je suis en train de ressentir ça », non. Non, vraiment, faire un journal. Et ça va vous en apprendre énormément, en fait, sur votre manière de fonctionner dans le lien.
Et vous pouvez le faire dans votre relation amoureuse, avec votre date, mais aussi famille, amis, travail. Il n'y a pas de limite, mais ça va vous aider à vous comprendre, en fait, qu'est-ce qui déclenche cette insécurité. Une fois que vous l'avez repéré, repérez au niveau de votre corps les sensations. Qu'est-ce que je ressens quand j'ai de l'insécurité ? Est-ce que j'ai une douleur, une boule dans le ventre ? Est-ce que j'ai la sensation que le sol y part sous mes pieds ? Est-ce que je ressens une accélération de mon rythme cardiaque, de ma respiration ? Est-ce que c'est une espèce de douleur localisée à un endroit ? Est-ce que ça bouge ? Est-ce que c'est chaud ? Est-ce que c'est froid ? Prenez conscience des sensations.
Rien que le fait de faire ça, ça apporte de la sécurité à votre système nerveux parce qu'il se rend compte que c'est un système nerveux. C'est plus une perception à l'intérieur que forcément une guerre ou un ours qui nous fonce dessus à l'extérieur. Donc, se focaliser là-dessus. Alors, pour simplifier pour l'épisode, je dirais qu'il y a deux gros types de réactions. Il y a ce fameux état sympathique où on peut sentir une forme d'accélération à l'intérieur de soi. En fait, le cœur s'emballe, la respiration s'emballe, on peut avoir un peu les joues qui rougissent. On sent un peu plus de chaleur, donc une espèce d'emballement. Ou bien l'état dorsal qui est l'état où on se sent plutôt bloqué, on se sent impuissant. C'est souvent aussi cette sensation d'être déconnecté.
On voudrait faire quelque chose, mais on n'y arrive pas. On ressent moins les choses. Donc, on peut être anesthésié aussi. C'est souvent une sensation qui arrive. Et puis, vraiment des pensées dans la tête, type désespoir. Il n'y a pas de solution, c'est la fin et on rentre vite dans cette spirale de pensées pas très sympas. Première invitation, est-ce que je suis plutôt dans cette accélération ou plutôt dans cet effondrement ou figement où je me sens totalement bloqué ? Est-ce qu'on peut être les deux en même temps ? Oui. Alors, on passe, avant d'aller dans l'état dorsal, tu passes souvent par une phase d'activation de ton état sympathique. Et en fait, c'est quand ton corps, il a le sentiment qu'il n'y arrive plus, qu'il s'effondre. Et c'est super important.
Et merci d'avoir posé la question parce que justement, en fait, quand tu es dans l'état sympathique pour accueillir ton insécurité, tu vas essayer d'aider, de soutenir ton système nerveux pour revenir à ton état de sécurité. Tu peux aller presque directement, ça prend plus ou moins de temps, alors que quand tu es dans l'état dorsal, en fait, quand tu commences à te réguler, tu peux avoir justement, tu retournes par cet état de sympathique avant de retourner à ton état de sécurité. Ça, c'est la hiérarchie polyvagale, l'échelle polyvagale. Tu ne peux pas passer directement à ton état de sécurité. Et donc, c'est justement important de savoir ça. Déjà, pour ne pas paniquer, tu peux te dire, oh là là, mais ce que je fais, c'est en fait dans le bon sens. Et aussi.
Comprendre qu'il y a ces deux phases, en fait, qui se passent. Donc, vraiment, cette étape de prise de conscience. Quel est mon mécanisme ? Et dans mon corps, je suis plutôt dans le sympathique, je suis plutôt dans le dorsal. Et en fonction de ce que vous avez identifié, d'abord, passez par le corps. Apportez de la sécurité à votre système. Donc, si vous êtes dans cet état sympathique, agitation, anxiété, ou j'ai envie de faire la cocotte minute et d'exploser. Accueillez cet état. Par exemple, un outil qui est vraiment tout simple que vous pouvez faire, c'est aller pousser un mur. Les bras tendus, vous appuyez avec les jambes pour vraiment faire comme si vous voulez le pousser ce mur. En fait, le but, c'est de libérer cette agitation à l'intérieur, de la faire sortir à l'extérieur.
Donc, c'est ce qui est le plus important, c'est d'avoir ce sentiment de fatigue physique. Vraiment de pousser jusqu'à ce qu'on ressente une forme de fatigue physique pour que cette activation du sympathique puisse se libérer. Et pour vérifier ça, à nouveau, ce n'est pas je fais mon exercice et je me dis, ouais, c'est bon, c'est fait, ça doit être passé. Revenir dans le corps et puis de se dire, OK, est-ce que là, comment elle est ma respiration ? Est-ce qu'elle est un peu plus calme ? Est-ce que ça va au niveau de mes fréquences cardiaques ? Est-ce que c'est un petit peu mieux ? Et de continuer. Jusqu'à ce qu'on ait ce sentiment de revenir à son état de sécurité, où la respiration, elle est plus fluide, il y a un espèce de ralentissement dans le corps, d'apaisement.
On sent aussi des fois, c'est un peu un relâchement au niveau des mâchoires, puis on est un peu plus dans l'ouverture comme ça, un petit peu dans la chaleur, peut-être plus au niveau du haut de la poitrine. Ça, c'est pour l'état sympathique. Pour l'autre état, ça se fait souvent en deux. Il y a une technique que j'aime beaucoup qui est issue du Brain Gym qui s'appelle la méthode ECAP. Donc, c'est quatre mouvements qu'on peut faire. Le premier, ça aide à se reconnecter à son corps. C'est quelque chose de tout bête. C'est boire un verre d'eau en conscience. En prenant l'eau dans la bouche, en fait, on prend conscience de notre corps, de nos sensations et ensuite, on avale l'eau. Pour moi, en fait, c'est un petit peu lentement.
L'environnement me fait du bien parce que l'eau, c'est plutôt bénéfique. Et après, on va essayer de reconnecter à nouveau avec son corps et avec son cerveau rationnel en massant les points du cerveau. Donc, c'est des points qui se trouvent au niveau de vos clavicules. Donc, massez ces points-là jusqu'à ce que l'on ressent à nouveau son corps, en fait. Et donc, la troisième étape de cette méthode. C'est de se mettre en mouvement en faisant les mouvements croisés, donc coudes, genoux opposés, devant ou derrière. Et là, vraiment de se donner le droit d'être dans le mouvement et de aussi laisser sortir cette agitation qui peut se présenter. Et une fois que cette étape est finie, en fait, passer par une étape de retour à la sécurité d'ancreage en croisant les bras, croisant les pieds et en revenant à soi en respirant.
Et ça, c'est souvent, en fait, nécessa