La psychologue qui nous coache avec magie - Caroline Obled
Description
[PARTENAIRE] Et si, pour Noël, vous souffliez une idée lumineuse à vos proches 💡🎁 Grâce à mon partenaire Dayvia, faites-vous offrir du bien-être. Une lampe ou des lunettes de luminothérapie, c’est la garantie de plus d’énergie, d’un meilleur sommeil, et d’un moral boosté pour affronter l’hiver.
➡️ Rendez-vous dès maintenant sur https://dayvia.com/pages/lapetitevoix
Aujourd’hui, j’accueille Caroline Obbled.
Caroline, c’est une femme au parcours singulier, façonné par une enfance tumultueuse et un besoin viscéral de comprendre. Diplômée en psychologie dès 24 ans, elle a choisi très jeune d’investir le terrain du travail et des entreprises, avant de se réinventer pour explorer d’autres dimensions de l’accompagnement humain.
Bienvenue dans un épisode puissant, profond et résilient
Avec Caroline, nous allons parler de cette petite fille qui trouvait du calme chez les autres, de rencontres - trop fréquentes - avec des manipulateurs, et de ce don particulier qu’elle a découvert en nageant avec des requins
Quelques notes à propos de Caroline :
- son site internet : www.alchimie-associes.com
- Ses conseils lecture : Le pouvoir du moment présent d’Eckhart Tolle et Conversation avec Dieu » de Neil Donald Walsh
- Son conseil bien-être : visualiser une bulle de protection autour d’elle chaque matin
RETRANSCRIPTION DE L’EPISODE AVEC CAROLINE OBLED
Bonjour Caroline, merci de me recevoir dans votre cabinet près de Lyon pour cet entretien. Bonjour Hervéline, merci à vous de venir à moi. Alors, comment vous présenter pour commencer ? On va faire un peu classique. Je vais dire que vous êtes psychologue et coach professionnel. Je trouve que c'est un bon début, on est d'accord ? Oui, c'est un bon début. Mais en vrai, et ça, nos auditeurs vont très vite s'en rendre compte, vous êtes un petit peu plus que ça, mais allez, on n'en dit pas trop pour le moment, c'est un peu teasing. Ok. Quand même, on peut juste dire à ceux qui nous écoutent et qui connaissent un peu La Petite Voix qu'on s'est rencontrés par le biais de Valérie Durdilly.
Valérie, elle est médium, elle communique avec les morts et on avait fait un épisode incroyable avec elle au début de La Petite Voix. Donc, je me dis que déjà, quand on a dit ça, peut-être que ça va donner quelques indices. Ça va donner quelques indications et je pense qu'en parlant, vous allez vite vous rendre compte, mais je pense que vous le savez déjà, mais pour les auditeurs, qu'il y a vraiment des matchings forts entre nous. Alors, on se lance. Allez, on se lance. On se lance et puis on commence avec votre parcours, Caroline. Oui. Vous avez, je trouve, une particularité dans votre parcours que je ne retrouve pas souvent chez mes invités. C'est que votre formation initiale, c'est déjà la psychologie. En quoi a consisté cette formation que vous avez suivie à la fin des années 90 ?
C'est ma formation initiale. Donc, je suis partie directement dans le système suisse sur mon secondaire et puis j'ai choisi de partir de chez moi, d'aller à l'internat et donc j'ai commencé mes études de psychologie juste après mon bac. Voilà, donc j'ai fait mes cinq années de psychologie et donc, à l'issue, j'ai eu mon titre. J'avais, oui, 24 ans. Évidemment, choisir une telle formation quand on a quoi, 19 ans, ce n'est pas anodin. Donc, je suis obligée d'aller gratter déjà un peu dans votre enfance, dans votre parcours de toute jeune femme, pour comprendre ce qui vous a dirigé vers ça. Oui, pas mal d'épreuves au niveau de l'enfance, pas mal de défis à dépasser. Donc, il y avait une maman qui a quand même des troubles, psychologiques notamment, au niveau de la bipolarité.
Un papa qui n'avait pas forcément de troubles en tant que tel, mais qui était beaucoup dans la manipulation et beaucoup dans la dissimulation, les mensonges, etc. Donc, voilà, j'ai eu une enfance que je qualifie assez de, à la fois d'austère, mais aussi d'assez troublée. Voilà, donc beaucoup de comportements, on va dire, où moi, j'ai dû aller trouver la norme, une forme de normalité ailleurs, chez mes amis ou quand j'allais dans d'autres foyers. Moi, je me souviens, la première fois que j'ai dormi, chez une femme, j'ai trouvé que j'allais dans d'autres foyers, je me suis dit, qu'est-ce que c'est normal, calme, tranquille ici ? C'est-à-dire que voilà, il y avait cette notion-là. Il y avait une forme de laxisme, on peut le dire comme ça, mais en même temps, quand je rentrais à la maison, ça pouvait être très violent, très dur, très agressif, très dévalorisant.
Mon père a été violent, ma mère a été violente verbalement, plutôt verbalement et dévalorisante. Je pense beaucoup en lien, sans trouver d'excuses, mais beaucoup en lien avec sa maladie, qui n'était pas d'ailleurs détectée. Ma planche de salut, ça a été l'amitié pendant très longtemps. Donc, j'ai compris. J'ai compris très vite qu'il fallait que je parte, que j'investisse l'extérieur. J'entends à la fois la solitude de cette petite fille-là et quelque chose de l'ordre de : il n'y avait pas de place pour vous, en fait, parce que vos parents, pour des raisons différentes, n'avaient pas l'espace psychologique pour vous accueillir. Oui, oui, tout à fait. Chez moi, dans ma famille, l'enfance n'est pas valorisée. Donc, moi, j'ai pris des responsabilités aussi très, très tôt, parce que ma mère n'était pas en mesure, en fait, de les prendre, ces responsabilités.
Ils étaient beaucoup centrés sur eux, beaucoup centrés sur leurs propres problèmes, sans forcément les régler, d'ailleurs. Vous avez eu ce rôle de mère pour votre propre mère ? Bien sûr. En psychologie, on appelle ça la parentalisation et c'est exactement ça. Je suis devenue la maman de ma maman et je suis devenue un peu la maman de ma sœur, qui a 32 ans de moins que moi et qui était petite au moment où mes parents se sont séparés, puisqu'elle avait 6 ans et moi, j'avais 10 ans. On vivait à Paris. Ma mère a souhaité se séparer de mon père. Elle est partie en Suisse où elle a rencontré un autre homme qui était tout autant, dysfonctionnel, on va dire comme ça.
Mon père était à Lyon, s'est installé à Lyon pour le travail et une fois tous les 15 jours, ma sœur et moi prenions le train pour aller voir mon papa et nous revenions le dimanche soir. Mais le quotidien, c'était auprès de cette maman-là. Qu'est-ce qui se passait dans la tête de cette petite fille-là ? Vous l'avez très bien définie, une grande solitude. On ne voyait jamais les choses arriver. Moi, ce que je disais, c'était que c'était imprévisible. J'en ai développé quelque chose de très contrôlant et après, j'ai dû faire un travail adulte sur décontrôler. Mais il a fallu, d'abord, que je contrôle en disant qu'il peut arriver le pire à chaque fois. Tu rentres, tu ne sais pas comment va être ta maman, tu ne sais pas dans quel état elle va être, tu ne sais pas ce qu'elle va dire, tu ne sais pas ce qui va se passer, les choses peuvent voler.
Donc, j'ai été très seule. Je me souviens même m'être retrouvée plusieurs fois alors que j'étais très peu dans l'aspect religion. Je viens d'une famille catholique, mais j'ai très vite rejeté tout ça. Je me retrouvais à genoux dans ma chambre, les bras vers le ciel, à demander de l'aide. Ça, oui, j'ai des images comme ça qui sont encore assez présentes. Et un papa qui a refait sa vie assez peu de temps après et qui est avec une femme qui était une manipulatrice. Donc, du coup, qui a fait beaucoup pour que ma sœur et moi soyons très en dehors de sa vie. Elle vous éloignait au maximum. Là encore, quelqu'un qui vous empêchait de prendre votre place. Exactement. Qui nous refusait notre place. Et donc, le salut se trouvait à l'extérieur.
Vous évoquez le fait qu'à l'adolescence, vous êtes partie en internat. Exactement. Il y a eu une renaissance, une reconstruction qui a pu vraiment commencer. Oui, parce que je fais ce choix. J'ai 17 ans. J'ai fait ce choix qui me permettait de rentrer dans un cadre de normalité avec des horaires, avec des gens où je n'y avais pas eu cette imprévisibilité, pardon pour le mot un peu long, mais des comportements. Donc, pour moi, ça a été une vraie renaissance. En fait, c'est un cadre hyper rassurant tout d'un coup. Hyper rassurant. On va manger à telle heure, on dort à telle heure. On n'a pas ce côté imprévisible. Il y a ce cadre-là. Et puis, je rencontre des gens extraordinaires. Je rencontre mes premiers piliers. J'ai envie de dire que j'ai gardé, d'ailleurs, que j'ai toujours aujourd'hui en habitié.
J'ai trouvé beaucoup plus le soutien en dehors de ma famille qu'à l'intérieur. Donc, je me suis créé ma propre famille. Et donc, du coup, évidemment, ce recul que vous allez prendre pendant ces années d'internat, vous prenez en entant conscience avec le recul des dysfonctionnements à la maison. Et c'est donc assez naturellement que vous allez vers ces études-là de psychologie. Bien sûr. J'étais déjà un peu la psychologue de ma maman. Donc, voilà, la nuit, souvent le soir. La nuit, c'était des discussions qui duraient très longtemps, souvent pour beaucoup discréditer mon père. Je pense que ça a été une suite logique pour moi. C'était quelque chose de naturel. Et puis, j'ai quelque chose depuis quand même très jeune, c'est cette recherche de sens. Tout doit avoir un sens. On me renvoyait.
Oh, mais tu te prends trop la tête. Tu cherches trop des réponses. Il y a des fois, il faut arrêter de chercher. Je n'ai jamais arrêté de chercher et je ne l'ai jamais regretté. Est-ce que, du coup, dans cette quête de sens-là, vo