Une fois encore, ce 14e disque  confirme l’élégance et la classe du rock doux et enveloppant des Tindersticks. Le groupe publie des albums depuis 30 ans. Et, à chaque fois, la voix magique du chanteur Stuart Staples laisse une marque indélébile sur le cœur de ses fans.

La mélancolie historique des Britanniques est toujours là. Mais pour certains morceaux, la lumière a changé. Résultat : pop crépusculaire et surtout soul éblouissante, guident les huit titres accrocheurs. Au milieu des cuivres et des cordes envoutants, le timbre de Stuart Staples, en parfait crooneur ténébreux, se marie à merveille avec les chœurs habités de Gina Foster. 

Tindersticks, cinq musiciens et un nouveau projet qui se veut libre et spontané. Comme toujours, Stuart Staples a composé et écrit la plupart des chansons, sans concept, ni objectif précis. A part celui de tenter des choses avec sa bande pour rendre le monde plus humain – dit le dandy moustachu.  

Sa poésie intime se focalise sur des moments fugitifs, un sourire, un regard égaré, des larmes qui coulent ou une femme qui détache ses cheveux. Des perceptions d’abord petites qui deviennent de plus en plus grandes. Ça démarre comme un slow et subitement, on passe aux arrangements cinématographiques somptueux

Il faut dire que les Tindersticks sont liés au cinéma français, à celui de Claire Denis en particulier. Depuis 1996, ils ont signé la bande originale d’une demi-douzaine de ses films, Nénette et Boni ou encore Les Salauds. Stuart Staples est très attaché à la France. L’artiste de 58 ans, vit dans la Creuse depuis 2006 où il poursuit sa formidable randonnée musicale tout en clair-obscur. 

Les Tindersticks, sont en tournée française à l’automne 2024 et en concert à la Salle Pleyel à Paris le 12 mars 2025.