S1E281: Bourse : sept éléments à surveiller chez les banques canadiennes en 2026
Description
GESTIONNAIRES EN ACTION. Après avoir dévoilé des performances éclatantes en 2025, sept éléments seront à surveiller en 2026 pour que les grandes banques canadiennes poursuivent sur leur lancée.
«La force des banques canadiennes repose, selon moi, sur quatre piliers : la diversification des revenus, la qualité du crédit, la marge nette d'intérêt et le ratio du capital», explique Luc Girard, gestionnaire de portefeuille chez Noël Girard Lehoux, Valeurs mobilières Desjardins.
Du côté de la diversification des revenus, ce dernier note que les segments des marchés des capitaux et de la gestion de patrimoine ont littéralement explosé, avec des hausses respectives de 50% et de 40% par rapport à l’an dernier.
«De plus, quand on parle de qualité de crédit, on regarde des provisions pour perte sur créances qui sont restées sous les prévisions, ce qui démontre vraiment une bonne maîtrise du risque», dit-il.
Selon lui, toutes les grandes banques ont dévoilé de bons résultats financiers au quatrième trimestre, mais il soutient que la Banque Royale (RY, 230,00$), la CIBC (CM, 127,64$) et la Banque Nationale (NA, 172,56$) sont, dans l’ordre, celles qui ont le mieux performé.
Sept éléments à surveiller
Luc Girard retient sept éléments qui seront à surveiller l’an prochain si les titres bancaires veulent continuer sur leur lancée :
- La stabilité des taux d'intérêt pour 2026. La Banque du Canada a laissé entendre que les taux actuels étaient au bon niveau pour garder l'inflation autour de 2%. Le message du moment est donc pour une pause prolongée plutôt qu'une nouvelle baisse de taux;
- La marge nette d'intérêt doit demeurer stable. La marge nette, c'est le différentiel entre ce que la banque gagne sur ses prêts et ce qu'elle paye sur ses dépôts. Cette donnée devrait rester stable en 2026;
- La qualité du crédit. Oui, il y a une prudence, mais qui est quand même maîtrisée. Les provisions pour pertes sur créances, le coussin qui est pour couvrir les prêts qui tournent mal devront rester dans la même fourchette qu'en 2025;
- Croissance des prêts et des dépôts. Les banques parlent quand même d'une très belle croissance des prêts autour de 3% à 5% et d'une bonne dynamique au niveau des dépôts;
- Rendement du capital. Le coussin de sécurité devra rester autour de 13% à 14%;
- Moteurs de croissance. Les segments des marchés des capitaux et de la gestion de patrimoine vont rester des piliers si les marchés financiers demeurent porteurs;
- Risques sous surveillance. Bien évidemment, les tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis, mais aussi l’immobilier résidentiel où il faudra surveiller les défauts de paiements dans les zones plus fragiles.
Luc Girard voit aussi d’un très bon œil les récentes transactions dans le monde bancaire. Il soutient que la vente de la Banque Laurentienne (LB, 39,98$) à Fairstone et à la Banque Nationale vient renforcer la position de cette dernière dans le marché des PME.
La Banque équitable (EQB, 98,46$) a aussi récemment acheté la Banque Le Choix du Président à Loblaw (L, 61,42$) pour un montant de 800 millions de dollars. La transaction démontre à son avis le dynamisme des banques de taille moyenne et augmente la concurrence dans le secteur au Canada, deux éléments positifs.
*Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.
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