Shutdown : vers un retour progressif à la normale après 43 jours de blocage
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Après 43 jours de paralysie, l’administration fédérale américaine redémarre. Selon le Congressional Budget Office (CBO), ce blocage historique devrait coûter près de 28 milliards de dollars au quatrième trimestre, avec des effets durables sur l’emploi, la consommation et les statistiques économiques. Un accord a été trouvé, mais il ne finance l’État que jusqu’au 30 janvier 2026.
Le plus long shutdown de l’histoire des États-Unis vient de s’achever : 43 jours de paralysie gouvernementale, des musées fermés, des tribunaux engorgés, des parcs nationaux abandonnés et près de 1,2 million de fonctionnaires sans salaire.
Selon le Congressional Budget Office (CBO), un organisme indépendant rattaché au Congrès américain, six semaines d’arrêt coûteront environ 28 milliards de dollars à l’économie américaine, soit 1,5 point de croissance en moins au quatrième trimestre.
L’absence de salaires et le non-versement des aides alimentaires à plus de 40 millions de foyers ont provoqué un net ralentissement de la consommation. Le secteur aérien a été particulièrement touché, avec des milliers de vols annulés et des contrôleurs aériens massivement en congé maladie. Le tourisme et l’hôtellerie ont également accusé le coup.
11 milliards de dollars sur un an
Une partie de l’impact sera néanmoins compensée : les fonctionnaires seront payés rétroactivement, ce qui devrait entraîner un rebond de 2,2 points au premier trimestre 2026. Sur un an, la perte nette devrait atteindre 11 milliards de dollars, selon le CBO.
Autre conséquence majeure : un véritable “black-out statistique”. Les agences fédérales en charge des indicateurs économiques, dont le Bureau of Labor Statistics, n’ont pas publié les chiffres d’emploi d’octobre. Leur publication n’est même pas garantie, un manque inédit qui complique la lecture de la conjoncture.
Si l’accord trouvé permet de rouvrir les administrations, il ne s’agit que d’un compromis temporaire. Le financement n’est assuré que jusqu’au 30 janvier 2026, et l’aide alimentaire jusqu’en septembre. Les États-Unis pourraient donc connaître un nouveau bras de fer budgétaire au début de l’année prochaine.



