Faire l’amour autrement
Description
Un bonheur conjugal à tous les étages
Je sais que cela fait de nombreux mois que je n’ai pas abordé de sujets portant sur la sexualité, alors j’ai choisi de commencer cette année en vous parlant de sexualité pour que vous appreniez à faire l’amour autrement, ou plutôt que vous continuiez si vous êtes déjà dans cette dynamique. Donc soit vous allez apprendre quelque chose, soit on va enfoncer des portes ouvertes. À vrai dire, j’espère enfoncer des portes ouvertes, mais qui sait?
Je suis ravi de vous retrouver pour notre rendez-vous d’aujourd’hui, afin de vous accompagner dans la découverte de nouvelles façons d’aborder l’intimité. J’ai choisi ce sujet suite à plusieurs entretiens avec des individus, qu’ils soient en couple ou séparés, où la question de la sexualité émergeait avec un sentiment de lassitude, de perte de goût, et de manque d’envie. De manière récurrente, j’ai constaté que cela était souvent lié à une perte de sens.
Lorsqu’on comprend pourquoi nous faisons quelque chose, quand on a une raison claire motivant une démarche, cela peut soit susciter une motivation profonde, soit nous amener à renoncer totalement. Cependant, ce n’est pas le cas ici. J’ai rencontré des personnes désireuses d’expérimenter des relations sexuelles, mais qui, en même temps, étaient freinées par une perte de plaisir et d’enthousiasme.
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Deux aspects distincts s’entrecroisent
Les orientations prises en matière de relations sexuelles se résument souvent à la recherche du plaisir physique. Cette dernière est motivée par une satisfaction personnelle, une quête de jouissance. A cela peut venir s’adjoindre une démarche visant à répondre à un appel profond de l’âme, lié à un besoin d’épanouissement et de développement intérieur.
Ces deux aspects, bien que distincts, ne sont pas nécessairement indépendants l’un de l’autre. Ils sont complètement interconnectés, voire en interpénétration. Cependant, ce que j’observe, c’est que de nombreux partenaires ou couples se limitent au plaisir physique. En même temps, ils souhaitent vivre une expérience plus profonde et significative touchant le plaisir de l’âme. C’est cette frustration et l’incapacité à atteindre ce niveau de plaisir plus profond que j’entends régulièrement exprimer. D’ailleurs, je prendrai le temps de m’expliquer davantage pour que vous puissiez comprendre de quoi il retourne.
Quand je fais référence à ce second plaisir, c’est invariablement avec une teinte de tristesse ou de déception, car c’est ce plaisir second qui est le plus souvent visé. Bien qu’il s’avère complémentaire au précédent, il apparait comme butoir.
1. Le plaisir physique
Le plaisir physique, le premier, peut être satisfait par la masturbation ou des rapports occasionnels. Il ne répond généralement qu’au plaisir physique, laissant insatisfait le désir plus profond de l’âme. Je visualise cela comme deux pôles distincts, le pôle A étant le plaisir physique et le pôle B le plaisir de l’âme. Personnellement, je souhaite mettre l’accent sur le second pour vous encourager à envisager l’intimité d’une manière différente.
Une heureuse cohabitation
Ces deux plaisirs peuvent coexister indépendamment l’un de l’autre, mais la fonction de l’un ne peut être assimilée à l’autre. Il est crucial de comprendre que le plaisir physique ne comble pas les besoins et les aspirations du plaisir de l’âme. C’est pourquoi il est intéressant d’explorer d’autres façons d’exprimer l’amour, en cherchant à répondre aux plaisirs de l’âme, une expérience profonde et verticale. D’ailleurs, elle se place en contraste avec le plaisir physique que je décrirais comme une expérience horizontale et éphémère, à l’instar d’une aventure passagère dont on pressent déjà la fin.
Souvent, dans des relations intimes, il arrive que le plaisir physique soit recherché sans la satisfaction du plaisir de l’âme. Certains partenaires peuvent même exprimer leur désir que l’acte se termine rapidement, soulignant ainsi l’absence de plaisir physique réel. Il devient alors difficile d’envisager une expérience où le plaisir physique et le plaisir de l’âme coexistent, particulièrement lorsque l’interaction est perçue comme une simple « affaire ».
a) L’impact du plaisir physique
Pour clarifier ma vision du plaisir physique, il répond à des questions telles que « Est-ce que je lui plais encore? », « Est-ce que je l’excite toujours? ». Il englobe également l’aspect aventureux, le côté ludique et l’exploration. C’est pourquoi on parle d’avoir une aventure, une notion qui ne s’applique généralement pas à la relation conjugale.
Lorsqu’on vit avec son partenaire, l’expérience peut revêtir une dimension éphémère, comparable à une aventure. Comme dans toute exploration, on ne s’installe généralement pas durablement. Celle-ci est vécu sur le court terme, on s’y engage puis on en revient pour reprendre son rituel quotidien étranger à l’aventure.
Dans le plaisir physique, il existe une relation à soi et une relation à l’autre, mais ces relations restent superficielles. La relation à soi est superficielle car elle ne répond pas aux besoins profonds, de même que la relation à l’autre reste superficielle étant dépourvue de communion, de caractéristiques du plaisir de l’âme.
b) L’impact du plaisir de l’âme
Dans le plaisir de l’âme, on retrouve les éléments du plaisir physique, tels que la satisfaction physique, la réponse à des questions telles que « Est-ce que je lui plais? » et « Est-ce que je l’excite toujours? » ainsi que le côté ludique, l’exploration et l’aventure.
Cependant, cette fois-ci, les relations à soi et à l’autre sont verticales et profondes. On répond à des questions plus fondamentales sur le sens de la vie, la raison de notre existence. On donne du sens à la direction dans laquelle on se projette, sans aspiration à revenir de cette « aventure » les pieds sur terre. En effet, il n’y a pas d’aventure. On w’inscrit davantage dans l’installation, la construction que l’on souhaite pérenne. Il y a une conscience accrue, une sensation de nourriture intense avec une connexion à l’individualité de chaque personne impliquée dans l’acte sexuel.
Je ne vais pas approfondir davantage ces dimensions-ici, car j’ai consacré un podcast intitulé « Baiser ou faire l’amour« , qui figure d’ailleurs parmi les podcasts les plus écoutés de ce blog « Couple heureux ». Je vous encourage à l’écouter en cliquant sur le lien précédant. À présent, l’objectif est de mettre l’accent sur le plaisir de l’âme? Concentrons notre attention sur cette dimension-là.
L’âme, ce truc étrange à comprendre
Qu’est-ce que l’âme? Tout d’abord, il est important de déchristianiser cette notion et de l’aborder d’un point de vue humain, socio-psychologique, afin d’en saisir le sens.
L’âme peut être considérée comme le principe transcendant présent chez l’humain, lui permettant de se connecter à quelque chose de plus grand que lui. Bien que le terme soit souvent associé à la religion, il peut être envisagé en dehors de ce contexte. C’est ce que je ferai ici, dans ce podcast « Couple heureux« .
Ce principe de transcendance attaché à l’humain le différencie des animaux. Malgré tout, la question de savoir si les animaux possèdent une âme et la capacité de transcendance demeure sujette à débats. Pour les humains, le besoin de se connecter à quelque chose de plus grand que soi, voire à des dimensions spirituelles, de s’interconnecter mentalement et de vivre des expériences qui dépassent notre compréhension, est presque certain.
Cette approche transcendante nous place dans le cadre du plus fort, du plus puissant, du plus intense, du plus grand que soi. On peut vivre cette expérience par exemple lors d’une ascension montagneuse où atteindre le sommet génère un sentiment de petitesse, d’appartenance à un ensemble. On peut aussi ressentir une impression d’écrasement de par la magnificence de la montagne.
Une expérience similaire peut être vécue en pleine mer, où l’on ressent sa petitesse dans l’immensité de l’océan. Cette notion de transcendance implique une prise de conscience de soi, faisant partie d’un tout et dominé