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Je l’aime et je le déteste en même temps

Je l’aime et je le déteste en même temps

Update: 2024-03-04
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Comprendre ce paradoxe aussi courant que logique





Vous vous êtes reconnu dans le titre de ce podcast parce qu’il vous arrive d’avoir un amour fou pour votre partenaire, votre conjoint. Et puis par moments, vous vous dites mais je ne peux pas le supporter, j’ai horreur de le voir, je n’ai pas envie qu’il me touche. Et puis à un moment, vous avez envie de sauter dans ses bras et vous vous dites mais oui, je l’aime et je le déteste en même temps. Voyons ce que ça peut vouloir dire. Et puis comment vivre avec cette dualité ?





<figure class="wp-block-image size-large">école de l'amour</figure>



Etes-vous allé à l’école de l’amour ? 





Les amoureux, je sais que dans le sujet que nous allons aborder aujourd’hui, et dans lequel je voudrais plonger immédiatement, il est nécessaire de reconnaître que nous n’avons pas appris à aimer. Je ne connais aucune école, structure, programme ou stage qui enseigne ce qu’est l’amour. 





On n’apprend pas ce qu’est l’amour inconditionnel, l’amour entre les humains, les différences entre l’amour et l’amitié. Ni la distinction entre faire l’amour et avoir des relations sexuelles. Même lorsque l’on est plus âgé, adolescent ou jeune adulte. Nous ne disposons pas de tout cela, en fait. 





Autodidacte par mimétisme et opposition 





Reconnaissons que nous avons une lacune importante, car nous apprenons ce qu’est l’amour par observation. C’est comme si vous appreniez ce qu’est un arbre par vous-même. Vous comprenez, enfant ? Vous voyez ces arbres ? Bien, j’ai compris que c’était un arbre. Et voyez-vous continuer seul, sans livre, sans formateur, sans coach. Si vous avez fait du scoutisme, au moins. Mais non. Il n’y a rien de tel. Vous êtes laissé à vous-même pour tenter de comprendre ce qu’est un arbre, saisir comment il fonctionne, comment il se nourrit, quels sont ses besoins. 





Certains arbres de votre environnement meurent. Vous vous dites « peut-être que j’ai fait quelque chose de mal, je ne sais pas ! ». D’autres arbres portent de délicieux fruits, et vous vous dites « je n’ai rien fait de spécial pour eux et pourtant ça marche très bien ». 





Vous voyez ! C’est cette réalité dans laquelle nous nous trouvons lorsque nous parlons de vie conjugale. Et finalement, sans aller jusqu’à dire que ce n’est pas juste, que ce n’est pas normal, qu’il faudrait réformer la société, il est nécessaire de réaliser pleinement que nous avons besoin d’apprendre ce qu’est l’amour en fait.





Ignorer ce que l’on ignore est piégeant





Si l’on part du principe que l’on sait alors que l’on ne sait ne pas savoir. Qu’en plus, on vit à partir de ce que l’on sait, c’est comme si l’on voulait faire une salade de fruits avec des épluchures ou avec des restes. Évidemment, cela aura une drôle d’apparence, un drôle de goût, une drôle de texture. 





Il est nécessaire de devenir réellement conscient que l’on ne sait pas. Non pas en se dévalorisant en se disant « je suis minable », « ce n’est pas top », « j’aurais dû savoir ». Mais en reconnaissant simplement que l’on ne sait pas. « J’accepte de ne pas savoir et par conséquent, je prends conscience du besoin d’apprendre ». 





C’est une chose que j’ai trouvée très forte à la fin de mes études universitaires : me rendre compte que j’avais maintenant plus conscience de mon besoin d’apprendre que de tout ce que j’avais appris, tellement j’avais étudié, travaillé, écrit, rendu des devoirs, mené des recherches. C’était formidable. 





Nous avons énormément à apprendre 





J’avais l’impression que le résultat de tout cela était de m’ouvrir à tout ce que j’ignorais. J’ai découvert qu’en réalité, je savais très peu de choses et que j’avais beaucoup à apprendre. L’avantage était que j’avais acquis les outils pour creuser, chercher, savoir où chercher et comment m’orienter dans mes recherches. Mais en termes de connaissances, il y avait tellement plus à découvrir à l’extérieur. Quand je dis tellement plus, j’ai l’impression de minimiser la situation. Car, en réalité, il y avait tant de choses que j’ignorais par rapport à ce qui existe, que cela m’a replacé dans un contexte « exhaustant » mon aspiration à continuer à apprendre toute ma vie. 





<figure class="wp-block-image size-large">écoute</figure>



Apprendre l’amour





J’apprends en permanence depuis que j’accompagne des couples, des personnes individuelles. Je continue à lire, à étudier, à suivre des formations, etc. En fait, je me nourris de ces connaissances. Évidemment, il y a des choses que je connais déjà et que je redécouvre savoir. Il n’en demeure pas moins que parfois, j’apprends ce que je maîtrise sous un autre angle, avec une autre manière de voir les choses me permet d’apprendre encore et, notamment, en amour. 





Préparez-vous au fait que le jour où vous pourrez dire « ça y est, je maîtrise, je suis au top » n’existe pas en amour. Vous ne pourrez dire, « Là, j’ai compris, je sais comment ça marche. Je suis un expert en relations conjugales et je n’ai plus rien à apprendre. » Jamais. Absolument jamais. 





Vous pouvez suivre tous les cursus que vous voudrez sans que ne ce sois jamais suffisant pour maîtriser l’art d’aimer. Surtout qu’il y a une différence entre l’acquisition des compétences professionnelles et l’application de ces compétences dans votre propre vie. Dans cette dernière, vous êtes émotionnellement impliqué et donc moins objectif. Vous n’avez pas toujours la sensibilité ou la capacité de prendre de la hauteur pour utiliser les outils que vous pourriez utiliser, par exemple, en tant que thérapeute. 





Si vous décidez de devenir thérapeute en relation d’aide, par exemple, vous ne pourrez pas toujours utiliser vos compétences à votre propre avantage en raison de la charge émotionnelle. C’est pourquoi l’expression « le cordonnier est souvent le plus mal chaussé » existe et continuera d’exister.





Vous avez besoin d’apprendre à aimer sans discontinuer





Vous avez besoin d’apprendre à aimer sans interruption. Sans difficulté, vous ressentirez ce besoin uniquement lorsque vous comprendrez que vous ne savez pas aimer. Je ne dis pas que vous ne savez pas du tout aimer, mais que ce que vous considérez comme amour est très incomplet, d’autant  que vous n’avez pas réellement appris à aimer. 





L’amour et l’émotion 





Vous avez observé, vous avez conclu que cela devait être de l’amour, et par conséquent, vous avez commis de nombreuses erreurs. Notamment, l’une des choses que vous avez observées, ou plutôt déduites, est que l’amour est une émotion. Cependant, comme je l’ai déjà expliqué dans plusieurs podcasts, l’amour n’est pas seulement une émotion, et surtout, il n’est pas essentiellement une émotion. Si l’amour était simplement une émotion, il viendrait et partirait comme la sensation de chaud ou de froid. 





Parfois, je suis dans mon bureau où il fait 21 degrés. Etonnement, je ressens le froid. D’autres jours, il fait toujours 21 degrés et je ressens un bien-être de chaleur. On pourrait me dire que cela dépend de l’hygrométrie, mais même avec un pourcentage constant d’humidité,

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Je l’aime et je le déteste en même temps

Pascal Quionquion