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À Chicago, 4000 traders de la Bourse des matières premières demandent justice

À Chicago, 4000 traders de la Bourse des matières premières demandent justice

Update: 2025-07-17
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Plus de 4 000 anciens membres du Chicago Mercantile Exchange assignent la Bourse en justice. Ils dénoncent une rupture de contrat économique et moral, après la transition vers le trading électronique qui a fait fondre la valeur de leurs "fauteuils".

C’est un procès à la croisée de deux époques. À Chicago, plus de 4 000 anciens traders ont assigné en justice le Chicago Mercantile Exchange (CME), la célèbre Bourse américaine des matières premières. En cause : une fracture entre deux mondes financiers - la criée d’hier, bruyante et physique, et les salles électroniques d’aujourd’hui, silencieuses et automatisées.

Jusqu’au début des années 2000, le CME fonctionnait comme une mutuelle. Pour devenir membre, il fallait acquérir un “fauteuil” — une B-share — parfois à plus de 1,6 million de dollars. Ce siège donnait accès au trading, au vote, à une part des revenus, et permettait de participer aux grandes orientations de l’institution. Un actif patrimonial, parfois transmis de père en fils.

Mais en 2002, la Bourse est privatisée. Puis, en 2010, un data center est installé à Aurora, en banlieue de Chicago, qui deviendra le nouveau centre névralgique de la plateforme électronique. La criée perd ses droits. Le trading devient numérique. Le CME, une entreprise de technologie.

Pour les anciens membres, c’est la douche froide : leur siège ne donne plus d’avantage, sa valeur est divisée par trois. Pire encore, ils doivent payer pour accéder à la plateforme… au même titre que des traders qui, eux, n’ont rien payé. Une situation comparable à celle des taxis, bousculés par l’arrivée des VTC.

Ils réclament aujourd’hui réparation : plus de 2 milliards de dollars de compensations, soit 500 000 $ par plaignant, et une reconnaissance symbolique de ce qu’ils estiment être une rupture de contrat. Le CME, lui, rétorque : "Vous avez toujours votre siège, rien ne vous empêche de l’utiliser".

Le procès devrait encore durer plusieurs semaines. Ce jeudi, un témoignage clé est attendu : celui du PDG du CME, Terrence Duffy, appelé à défendre cette mutation numérique.

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FRANCE 24