À la Gamescom 2025, le jeu vidéo s’affiche en fête malgré des licenciements massifs
Description
Le plus grand salon européen du jeu vidéo s’ouvre mercredi à Cologne. Plus de 330 000 visiteurs et 1 500 exposants sont attendus, avec des annonces phares comme Call of Duty, Resident Evil, la Switch 2 ou la nouvelle Xbox. Mais derrière l’euphorie, le secteur traverse une crise sociale profonde marquée par des dizaines de milliers de suppressions d’emplois.
La Gamescom 2025 s’annonce grandiose. À Cologne, plus de 1 500 exposants venus de 72 pays présentent pendant quatre jours leurs nouveautés aux 330 000 visiteurs qui sont attendus.
Au programme : la révélation du prochain Call of Duty "Black Ops 7", un nouvel épisode de Resident Evil, ainsi que les nouveautés liées à la Switch 2 de Nintendo, déjà un succès commercial historique. Microsoft profite aussi du salon pour dévoiler sa nouvelle Xbox portable, développée avec Asus.
Mais si la vitrine impressionne, la réalité du secteur est beaucoup plus fragile. Depuis 2022, l’industrie du jeu vidéo traverse une vague de licenciements sans précédent.
Un marché économique colossal et des suppressions d'emplois
Plus de 35 000 emplois ont été supprimés à travers le monde, dont 3 500 rien qu’en 2025, selon le site spécialisé Game Industry.biz. Les grands noms du secteur – Microsoft, Sony, Electronic Arts – ont tous taillé dans leurs effectifs. En France, Ubisoft traverse une crise interne avec des grèves à répétition.
Cette crise n’est pas tant liée aux ventes – le marché mondial reste colossal avec 183 milliards de dollars de revenus en 2024 – qu’à une industrie qui a grandi trop vite pendant la pandémie et doit aujourd’hui se restructurer.
Dans le même temps, les modèles économiques évoluent : bascule vers le cloud gaming, multiplication des abonnements et des microtransactions, sources de revenus stables mais aussi de tensions avec les joueurs.
Entre enthousiasme des fans et turbulences sociales, la Gamescom illustre mieux que jamais les contradictions d’un secteur qui reste, malgré tout, la première industrie culturelle mondiale devant le cinéma et la musique réunis.