Mon conjoint m’a trompé
Description
Comment le vivre
Chose promise, chose due. La dernière fois, nous avons pris le temps de nous arrêter sur le sujet « j’ai trompé mon/ma conjoint·e ». Ce mois-ci, je vous avais annoncé que je m’arrêterais sur le sujet « mon/ma conjoint·e m’a trompé·e ».
Est-ce une catastrophe d’avoir été trompé ?
Généralement, quand il y a tromperie, deux personnes au moins se sentent concernées. Dans cette situation, vous pourriez être le conjoint·e trompé·e. Alors, quand c’est le cas, premièrement, c’est difficile à vivre, en général. Je précise bien « en général, parce que je ne voudrais pas que l’on fasse une généralisation en estimant que toute personne ayant été trompée devrait l’accueillir comme une catastrophe. Il n’y a aucune obligation à vivre les choses très mal, à être absolument en colère, honteux, triste, à devoir taper du poing sur la table et à tout envoyer bouler !
Faire primer l’être soi-même
Le plus cohérent est que vous soyez vraiment vous-même avec votre conjoint·e. Vous n’êtes pas contraint·e de rechercher une manière de répondre en résonance avec des contraintes extérieures qui pourraient sembler normatives.
De nombreux films et séries nous influencent et bien souvent à notre détriment. Selon l’écrasante majorité d’entre eux, on doit péter un câble, quand on a été trompé·e. Pourtant ce n’est pas forcément nécessaire. On peut avoir été trompé·e par son/sa conjoint·e et le vivre en étant soi-même.
Se donner l’autorisation
Ce qui signifie que dans cette situation, vous vous donnerez l’autorisation d’inventer une manière de l’accueillir à partir de votre identité personnelle. Vous vous sentirez libre de ne pas avoir à vous calquer sur un modèle en vous plaçant sous influence. Ce sera valable même avec des potes qui pourraient vous dire « quoi ! Il/elle t’a trompé ? Tu ne peux pas ne rien dire et… ». On s’en moque.
Ce que pensent les autres est complètement égal. C’est votre manière de percevoir les choses en relation avec ce que vous voulez vivre et comment vous voulez le vivre qui importe. C’est justement sur ce point que l’on s’arrêtera dans ce podcast.
Un vécu sur mesure
Je tiens à ce que vous parveniez à faire du sur-mesure par rapport à vos attentes. Il est possible qu’il y a eu tromperie par votre conjoint·e parce qu’il s’agit d’une habitude pour lui/elle. Cela peut correspondre à un besoin propre à un mode de fonctionnement personnel.
Il est aussi possible que votre conjoint·e vous ait trompé·e suite à un accident. Comme je l’ai dit au dans un podcast précédant. En effet, un accident est généralement la suite d’événements (au pluriel) qui ont préparé ce dit accident.
Que l’on se fonde sur un accident automobile, aéronautique ou cycliste, c’est parce que vous avez regardé ailleurs que votre pied a échappé à la pédale au moment où… Il s’agit bien d’une suite d’événements concomitants pour certains, qui expliquent la survenue de l’accident.
Si votre conjoint·e vous a trompé, ce n’est pas le mardi de tel mois à telle heure que ça s’est passé. Quelque chose s’est produit bien avant. Cela explique cette manifestation appelée tromperie ce jour-là. On nommera l’accident pour autant qu’il ne s’agissait pas d’habitude. Si c’est la énième fois (et je ne donne aucun nombre à dessein) on déborde alors du sujet de cet article du jour.
Ecouter la boite noire
Quand un avion s’est crashé, comme je l’ai évoqué la dernière fois, on prend le temps d’écouter la boîte noire. Elle permet d’entendre ce qui s’est dit et qui ne s’est pas dit afin de comprendre pourquoi l’accident est survenu. On va donc chercher des explications en veillant à ce que ces dernières soient logiques. On veillera à identifier un raisonnement cohérent à partir des échanges verbaux, des comportements, des silences, des interprétations des messages émis, etc. On sait que l’ensemble et l’isolement de chacun de ces éléments auront conduit à certains choix.
Pourquoi votre conjoint vous a-t-il trompé ?
En portant un regard quasi similaire sur la conjugalité, on pourra ainsi analyser ce qui s’est passé dans les mois et les années précédant la tromperie. On observera donc ce qui a été dit et non dit lors du voyage chez des amis, suite à des vacances vécues ensemble, à l’occasion d’une soirée à laquelle on a été invité, lors d’une dispute ou d’un conflit. On pourra également identifier les émotions ressenties par le/la conjoint·e comme par soi-même et, progressivement, identifier les actions posées en réponse à ces besoins. En effet, votre conjoint·e vous a trompé·e parce qu’il/elle cherchait à répondre à au moins un de ses besoins.
Il n’est pas forcément évident de comprendre cette réalité. La plupart du temps, on a l’impression qu’il a été question d’une légèreté, d’un manque de sérieux. On a tendance à interpréter le choix comme une minimisation de la valeur de la conjugalité ou de la relation. Pourtant, c’est bien souvent la quête de la réponse à un besoin.
En prenant le temps d’écouter la boîte noire, on arrive à percevoir des explications qui ne sont pas à confondre avec des excuses. Les explications permettent de comprendre les raisons pour lesquelles les choses se sont produites comme elles l’ont été.
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Ça fait tellement mal de vivre le sentiment d’avoir été trompé·e
Je voudrais à présent me centrer sur votre douleur. Votre conjoint vous a trompé. Vous avez donc mal. Vous pourriez peut-être tenter d’évaluer votre douleur sur une échelle de 1-5. Et je vous propose de le faire sur une échelle de 1-5 afin de percevoir l’évolution de votre douleur. En effet, si celle-ci était de 5/5, elle pourra progressivement descendre vers arriver 3/5 pour passer à 2/5 avant de disparaître. Cela ne signifie pas que le souvenir aura disparu, mais la douleur aura disparu. On pourra alors parler de cicatrisation ou de résilience.
Que veut dire votre douleur ?
Que veut dire votre douleur ? Avez-vous eu honte que votre conjoint·e vous ait trompé ? Avez-vous ressenti de la colère, de la tristesse, de la peur ? Pourquoi l’émotion ou les émotions que vous avez mises en avant sont-elles présentes ? Pourquoi plus de la colère de la tristesse ou de la honte ou autres ?
Le salut par l’écriture
Faites un travail en profondeur sur vous-même en le faisant par écrit. Ainsi, écrivez :
- L’émotion ou les émotions principales mon ressenti
- Écrivez ensuite vos ressentis corporels. Il s’agit de trouver où cette émotion se manifeste dans votre corps. Est-ce la gorge qui se serre, de la diarrhée, de la constipation, une dureté abdominale, est-ce un durcissement cervical,… ?
En réalité je vous invite à plonger dans ce que vous ressentez pour faire une sorte de spéléologie intérieure. Il s’agit d’entrer dans une écoute des profondeurs de soi. Cela signifie qu’en vivant d’exercice vous ferez comme si vous vous détachiez de vous-même. Vous deviendrez le sujet souffrant tout en étant l’observateur en quête de signifiant, c’est-à-dire à la recherche d’une compréhension de votre souffrance. Il s’agira de mettre une forme, des couleurs, des odeurs, des températures, d’identifier des lieux, une ambiance…
Si vous êtes mal que votre conjoint·e vous ait trompé·e, ou plutôt, que vous ayez le sentiment d’avoir été trompé·e par votre conjoint, comprenez que cela dit des choses de vous-même. D’où l’intérêt de la spéléologie intérieure à l’écoute des profondeurs de soi. En effet, cette douleur a des choses à vous révéler à vous-même. Que vous ayez honte, que vous ressentiez de la colère, de la tristesse ou de la peur, cela dit des choses sur vous en relation avec vos valeurs, vos croyances et votre estime de vous-même. Avec votre manière de voir la vie, vos relations à l’autre.
J’en profite pour vous proposer quelques questions :
- Est-ce que les choses avaient été clarifiées où avez-vous démarré votre conjugalité sur l’évidence d’une relation extraconjugale inacceptable ?
- Avez-vous pris le temps de le formuler ? En quel terme ?
- Avez-vous eu des échanges sur ce sujet de manière à être compris·e ?
- Etait-ce clair qu’en