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Dans ce 31ᵉ épisode de notre série Parcours de Coach®, le coach et le superviseur Alain CHARLIER dévoile son expérience audacieuse du coaching d’organisation en solo, partage les leçons tirées de son parcours et interroge le rôle crucial de la supervision pour une pratique authentique et impactante.

Parcours et influences personnelles : 

Alain grandit dans un environnement où la curiosité et le travail sont valorisés. Dès l’enfance, il développe une capacité à observer et à créer du lien, notamment en cherchant à améliorer l’ambiance autour de lui. Marqué par un père ingénieur autodidacte dans l’industrie plastique et une mère dédiée à l’éducation de ses enfants, il se construit avec une forte admiration pour le parcours paternel et une volonté de comprendre les dynamiques humaines.

Études et premières expériences professionnelles : 

Poussé vers les études scientifiques par son entourage, il devient ingénieur et entame sa carrière dans l’agroalimentaire. Rapidement, il s’intéresse plus aux relations entre les personnes qu’aux aspects purement techniques. Dans plusieurs entreprises, il observe et tente d’améliorer les dynamiques internes, souvent en favorisant le dialogue et le rapprochement des équipes.

Découverte du coaching et transition vers l’accompagnement : 

Alors qu’il est directeur de site dans un groupe spécialisé en impression de documents sécurisés, il vit un coaching professionnel qui le bouleverse. Il est frappé par la puissance des outils et par la capacité du coach à faire émerger les réponses chez son client. Cette révélation l’amène à envisager une reconversion et à se former, sans aucun doute sur la pertinence de ce choix.

Formation au coaching et management-coaching : 

Il choisit l’Institut de Coaching International pour se former, inspiré par le parcours de son propre coach. Bien que la formation lui semble courte, il compense en se formant régulièrement par la suite. Dans son entreprise, il met en place une approche de management-coaching, où il propose aux membres de son équipe une posture d’accompagnement plutôt qu’un modèle hiérarchique directif. Cette expérience est un succès et renforce sa conviction sur l’impact du coaching en entreprise.

Création de son cabinet de coaching et sortie du salariat : 

Alain quitte le salariat pour créer son cabinet Smart Coach. Le passage à l’indépendance est une prise de risque, mais il adopte une approche pragmatique et sécurisée. Avec le recul, il se rend compte que cette transition a été possible grâce à un travail sur lui-même et à un alignement profond avec sa vocation d’accompagnant.

Pourquoi devenir superviseur ?

Après plusieurs années de pratique du coaching, il ressent le besoin d’un nouveau challenge et se tourne vers la supervision. Il suit la formation d’Undici, avec Michel Moral et Florence Lamy, une expérience marquante où il approfondit son travail sur lui-même. Il insiste sur le rôle essentiel de la supervision pour tout coach, afin de révéler ses angles morts et éviter les pièges du métier.

Un coaching d’organisation mené seul : 

L’une de ses expériences marquantes est un coaching d’organisation qu’il a mené en solitaire, un choix peu commun. Il raconte cette aventure dans son livre Transformer l’entreprise de l’intérieur. Loin d’être une simple intervention méthodique, cette mission se révèle être un véritable voyage humain, ponctué de résistances, d’alliances et de prises de conscience collectives.

Les défis du coaching d’organisation : 

Il distingue le coaching d’organisation du coaching individuel et d’équipe. Ce type d’accompagnement implique un nombre plus large d’acteurs et nécessite une approche évolutive. Il met en avant plusieurs défis : 

• Gagner la confiance du dirigeant et du comité de pilotage 



• Faire émerger une vision collective malgré les résistances internes



• Accompagner le processus sans l’imposer



• Accepter que le coaching soit un chemin et non une recette

Il adopte une approche où le processus est coconstruit avec les participants, plutôt qu’imposé par le coach.

Vision du rôle des coachs dans la société : 

Pour lui, le coaching est bien plus qu’un métier, c’est une manière de contribuer à une société plus humaine. Il considère que les coachs ont un rôle à jouer dans la transformation des organisations, en favorisant des relations professionnelles plus authentiques et en permettant aux managers de sortir d’une logique purement directive.

Évolution du coaching en France : 

Il observe une professionnalisation croissante du coaching, mais met en garde contre le risque d’une standardisation excessive. Pour lui, le coaching doit rester un art d’accompagnement, où l’écoute et l’adaptabilité priment sur l’application rigide de modèles.

Une quête de liberté et d’impact : 

Alain illustre à travers son parcours une constante recherche d’alignement entre qui il est et ce qu’il fait. Son passage du salariat au coaching, puis à la supervision et au coaching d’organisation, reflète une quête d’évolution permanente, guidée par l’envie d’avoir un impact profond et durable sur les individus et les organisations.

L'entretien s'est déroulé le jeudi 1er juin à Rouen (Seine-Maritime - Normandie).

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