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À la Une: Trump tout-puissant

À la Une: Trump tout-puissant

Update: 2024-11-11
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« Donald Trump va aborder son second mandat doté des pleins pouvoirs, relève Le Figaro à Paris : l’exécutif à la Maison Blanche, le législatif au Congrès, avec une majorité acquise au Sénat et quasi assurée à la Chambre des représentants, sans oublier la Cour suprême au fort penchant conservateur, dont trois juges nommés par lui. Ajoutons à cela un degré de préparation bien supérieur à 2016, grâce à un réseau étendu de fidèles et une stratégie longuement mûrie pour venir à bout des résistances de "l’État profond" ».

Et Le Figaro de s’interroger : « que va faire le 47e président de sa toute-puissance ? La marque du populisme qu’il revendique est de tenir ses promesses, même quand elles paraissent irréalisables ou aux limites de la légalité. En entrant dans le Bureau ovale le 20 janvier, Donald Trump signera une série de décrets contre l’immigration, les théories du genre, les contraintes environnementales… Les fonctionnaires fédéraux peuvent s’attendre à des purges, les sans-papiers à des expulsions de masse. Européens, Ukrainiens, ou Taïwanais peuvent redouter la "pensée magique" qui prétend faire disparaître les problèmes d’un simple "deal" entre hommes forts. »

Au premier jour…

« Ce que Trump peut et ne peut pas faire dès le premier jour », pointe pour sa part le Wall Street Journal. « Donald Trump s’est engagé à mettre en œuvre "le plus grand programme d’expulsion de l’histoire américaine" dès son entrée en fonction. Mais cela prendra du temps. (…) Il a également annoncé qu’il mettrait un terme à l’octroi de la citoyenneté américaine aux enfants nés d’une personne entrée illégalement aux États-Unis. Mais cette mesure sera probablement contestée sur le plan juridique ».

Par ailleurs, pointe le Wall Street Journal, « Trump a déclaré qu’il signerait un décret retirant à nouveau les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat »Là ce serait immédiat : « son entourage affirme que le décret a été rédigé et qu’il sera prêt à être signé par Trump dès le premier jour de son entrée en fonction ».

Pour ce qui est de la politique étrangère, « Trump a promis de mettre fin aux conflits dans le monde, notamment en Ukraine et au Moyen-Orient, avant qu'il ne prenne ses fonctions ». Là, le Wall Street Journal émet de sérieux doutes : « Trump a peut-être réussi à inciter l’Ukraine, qui a perdu du terrain, à s’asseoir à la table des négociations, mais la Russie de Poutine - ainsi que le Hamas et Israël – n’ont montré aucun signe de leur volonté de mettre fin aux combats dans leurs conflits respectifs ».

« Œil pour œil, dent pour dent »

Ce qui est sûr, relève le New York Times, c’est que, sur le plan intérieur, on peut s’attendre à « une vague de représailles » : « Donald Trump ne croit pas au pardon et à l’oubli, affirme un de ses proches. Il est du genre "œil pour œil, dent pour dent" et il est furieux de ce qui lui est arrivé au cours des quatre dernières années. (…) La liste des personnes ou des organisations qu’il a désignées pour faire l’objet d’une enquête au cours de sa campagne est longue. Plus d’une centaine. Il a promis (notamment) de nommer "un vrai procureur spécial" pour s’en prendre à Joe Biden et à sa famille et il a déclaré que Kamala Harris devait être "poursuivie pour ses actions" en matière de politique frontalière. Il a (aussi) partagé des messages demandant que l’ancien président Barack Obama et Liz Cheney, sa plus éminente critique républicaine, soient jugés par des tribunaux militaires. Trump a également demandé, pointe encore le New York Times, que soient poursuivis les juges et procureurs qu’il accuse d’être responsables des affaires pénales et civiles le concernant ».

Le procureur Smith dans la ligne de mire…

Commentaire du Washington Post : « tout cela était prévisible, mais cela n’en est pas moins effrayant. » Le Post qui s’attarde sur le cas de Jack Smith, le procureur spécial du département de la Justice. Celui qui, en juin dernier, avait inculpé Trump au pénal, notamment pour sa conduite lors de l’attaque du Capitole. « L’idée qu’il puisse y avoir une base pour des accusations criminelles contre Smith ou son équipe est ridicule, affirme le Washington Post. (…) Il n’y a aucune preuve que Smith se soit écarté des lignes directrices du ministère de la Justice et encore moins qu’il ait violé la loi ».

De toute façon, conclut le journal, « Trump n’aura pas l’occasion, comme il l'a annoncé, de le renvoyer "dans les deux secondes" suivant son investiture, pour la simple raison que l’on s’attend à ce que Smith démissionne avant ».

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