À la Une: les inondations en Espagne et la campagne électorale aux États-Unis
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Commençons par les inondations catastrophiques en Espagne. Les journaux et les sites d’information ont recueilli de nombreux témoignages qui donnent une idée de l’ampleur du drame. La Vanguardia a rencontré des familles à la recherche de leurs disparus. C’est le cas d’Eva, dont la sœur a disparu mardi à 19 heures, lorsqu’elle a quitté son bureau. « La femme, visiblement bouleversée, raconte la Vanguardia, est arrivée dans l’un des bureaux de la garde civile de Patraix, chargés des disparus ». « Nous sommes désespérés, explique Eva. Après une matinée épuisante à parcourir la ville (…) sans lâcher le téléphone auquel elle s'accroche ».
De son côté, El País a rencontré des habitants qui cherchent à se nourrir. Comme un père et sa fille, qui se sont approchés d’une zone commerciale : « Ils habitent dans des immeubles résidentiels où il n’y a plus ni eau ni électricité depuis mardi soir. Ils s'estiment chanceux après avoir rempli deux grands sacs avec du riz, des petits pains, des pâtes et surtout de l'eau et du Coca-Cola ». « Nous avons surtout besoin de liquide. Avec cela, on s'en sortira », assure le père.
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Appels à l'aide
El País s’est également rendu dans une maison de retraite envahie par les flots. « Parmi les images terrifiantes, raconte le journal espagnol, celle d’un groupe de personnes âgées sans défense, dont beaucoup en fauteuil roulant, qui dînent lorsqu’une violente trombe d’eau entre dans leur résidence. L’eau monte à grande vitesse, tandis que des appels à l’aide et des alarmes se font entendre. Six résidents sont morts ». Vendredi 31 octobre, certains fauteuils roulants « étaient encore à moitié ensevelis dans la boue ».
Autre témoignage : celui de ce couple qui ne veut pas quitter sa maison « de peur de se faire voler le peu qu’il lui reste ». L'atmosphère est sombre, raconte le Times : « Les gens marchent presque en silence à travers les ruines, transportant quelques rares biens dans des sacs de supermarché, piétinant des lacs de boue dense et huileuse qui aspirent leurs pieds, enveloppés dans des sacs en plastique pour les protéger ».
Sondages biaisés aux États-Unis ?
Nous allons à présent aux États-Unis, pour les derniers jours de la campagne électorale. « Pourquoi la droite pense que Trump est en train de remporter la course à la Maison Blanche ? », titre le New York Times, selon lequel « les sondages biaisés et les paris anonymes renforcent les attentes des Républicains. Donald Trump, pourrait s’en servir pour contester le résultat des élections ».
Concernant les sondages, précise le quotidien américain, « certains se sont distingués des centaines d’autres qui annonçaient une égalité dans l’élection présidentielle ». « Les uns après les autres, la plupart annonçaient une victoire de Trump ». « Mais ils ont un point commun : ils ont été commandés par des groupes de droite, ayant un intérêt direct à promouvoir les Républicains ». « Les sondages partisans, poursuit le New York Times, semblent avoir pour objectif de raviver l’enthousiasme républicain avant l’élection et – peut-être plus important encore – de consolider l’idée que la seule façon pour Donald Trump de perdre face à la vice-présidente Kamala Harris est que l’élection soit truquée. »
Russie et Iran
Enfin, le Wall Street Journal publie une enquête dans laquelle il affirme que « des adversaires étrangers ciblent des groupes spécifiques pour tenter d’influencer les élections américaines ». « La Russie et l’Iran » ont, « selon des responsables et des chercheurs », « cherché à vendre du contenu pour influencer les électeurs hispanophones, mais aussi d’autres groupes minoritaires ». Ainsi, la Russie, favorable à Trump, « a inondé les réseaux sociaux de messages dénigrant la candidate démocrate Kamala Harris ».