À la Une: la réforme de l’Etat selon Elon Musk…
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L’homme le plus riche du monde s’explique dans le Wall Street Journal. Elon Musk, désormais conseiller spécial de Donald Trump, détaille pour la première fois son projet « radical » de réforme de l’État fédéral américain, entre renvois massifs de fonctionnaires, suppressions de subventions et dérégulation. Pour lui, il s’agit d’un retour à la vraie démocratie : « la plupart des décisions d’application du gouvernement et des dépenses discrétionnaires ne sont pas prises par le président démocratiquement élu, ni même par ses représentants politiques, mais par des millions de fonctionnaires non élus et non nommés au sein des agences gouvernementales, qui se considèrent comme à l’abri des licenciements grâce aux protections de la fonction publique. Ce système est antidémocratique, affirme Elon Musk, et contraire à la vision des fondateurs. Elle impose aux contribuables des coûts directs et indirects considérables. Heureusement, nous avons une occasion historique de résoudre le problème. »
Comment ? D’abord en réduisant les réglementations fédérales puis en licenciant les fonctionnaires chargés de les faire appliquer… Elon Musk n’a pour l’instant donné aucun chiffre…
Trop ou pas assez ?
En tout cas, ce programme laisse pantois bien des observateurs… Die Welt à Berlin rappelle « qu’il n’y a pas plus de personnes travaillant pour le gouvernement fédéral aux États-Unis aujourd’hui qu’il n’y en avait à la fin des années 60. Et de nos jours, les fonctionnaires travaillent plus efficacement qu’avant. S’il y a un mécontentement légitime à l’égard de l’administration américaine, c’est peut-être aussi parce qu’elle manque de personnel, et non parce qu’il y en a trop. »
En fait, poursuit Die Welt, « Donald Trump ne se soucie manifestement pas de l’efficacité des fonctionnaires, mais plutôt de leur loyauté. Son “Annexe F“, qu’il envisage de rétablir dès le premier jour de sa présidence, lui permettra de licencier tout employé fédéral qui ne lui est pas inconditionnellement loyal. »
Allégeance…
La loyauté : c’est d’ailleurs le critère déterminant de Donald Trump pour choisir ses collaborateurs… En effet, commente Libération à Paris, « Donald Trump ne croit tellement plus en l’Etat, ni en la politique, qu’il peut se permettre de nommer de fieffés incompétents à la tête des administrations sans penser que cela nuira à l’organisation collective de son pays. (…) La seule compétence qui vaille pour Trump, c’est la fidélité, l’allégeance indéfectible. » Et peu importe les casseroles de certains…
En effet, relève le New York Times, « il n’y a pas si longtemps, les candidats à des postes gouvernementaux de haut niveau et même à certains postes plus obscurs devaient être irréprochables, au point qu’une question fiscale relativement mineure pouvait les faire dérailler. Mais les temps changent manifestement en ce qui concerne les nominations à l’aube de la deuxième administration Trump. »
Le « vu à la télé »
L’autre critère de recrutement décisif pour Donald Trump, c’est le « vu à la télé » : c’est ce que relève Le Monde. « Plus que les notes d’intention, les arguments stratégiques ou l’expérience dans le domaine concerné, Donald Trump veut des ambassadeurs personnels devant les caméras. Des personnes rompues à l’exercice des plateaux, qui défendront son administration sans états d’âme. Difficile de ne pas en voir une confirmation, dans le double choix annoncé hier : Mehmet Oz comme responsable du programme d’assurance-maladie, et Linda McMahon à la tête du département de l’éducation. » Tout deux, habitués des plateaux télévisés, n’ont aucune compétence dans les domaines dont ils auront la charge… « Le critère “vu à la télé“ s’est aussi appliqué dans d’autres choix stupéfiants, pointe encore Le Monde, comme celui de Pete Hegseth, présentateur du week-end sur Fox News, pour diriger le Pentagone. Son simple statut de vétéran de l’armée ne lui offre aucune crédibilité à ce poste sensible, à la tête d’une administration gigantesque. »
Business is business…
Enfin, le quotidien Le Temps à Genève nous donne la solution d’un problème brûlant : quelle est l’origine de la montre en or que porte Donald Trump ? Une montre dont le prix serait de 100.000 dollars, le haut-de-gamme d’une collection de montres à son nom qui devrait lui rapporter plusieurs millions… Eh bien après enquête, Le Temps confirme : il s’agit bien d’une montre suisse, fabriquée dans le canton du Tessin. Son coût de production s’établirait entre 25.000 et 30.000 francs suisses… Soit trois fois moins que son prix de vente. Pour Trump, il n’y a jamais de petits profits…