À la Une: le mandat d'arrêt de la CPI contre Benyamin Netanyahu
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« La Cour pénale internationale a émis hier des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant » explique Libération. « La CPI », ajoute le quotidien français, « estime qu’ils pourraient avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à Gaza, depuis le 8 octobre 2023 ». « Netanyahu est-il désormais un fugitif ? », s’interroge de son côtéHaaretz. Pour le journal israélien, « les mandats d’arrêt de la CPI mettent à rude épreuve les relations diplomatiques et politiques d’Israël avec ses alliés, et modifient la manière dont le pays est perçu à l’échelle internationale (…) 124 États membres de la Cour pénale internationale - dont de nombreux alliés d’Israël comme la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni – seront désormais tenus d’arrêter Netanyahou et Gallant, s’ils entrent sur leur territoire. » Le Jérusalem Post, lui, manifeste sa colère. Il estime que la CPI « met en péril sa réputation de crédibilité ». Cette décision », assure le journal, « sera perçue par les gens raisonnables du monde entier comme une farce, une plaisanterie, une erreur judiciaire. »
Nouvelle doctrine russe
À la Une également, le tir d’un missile intercontinental russe contre l’Ukraine. La Russie envoie « un message menaçant à l’Occident » titre le New York Times, qui précise que « ce missile à portée intermédiaire ne transporte pas d’armes nucléaires, mais fait partie d’un arsenal stratégique capable d’en transporter ». « La guerre en Ukraine a pris un caractère mondial », titre le Devoir, reprenant ainsi les propos de Vladimir Poutine, tenus alors que l’Ukraine avait un peu plus tôt frappé le territoire russe à l’aide de missiles d’une portée « de 300 km environ ». « Selon la nouvelle doctrine russe sur l’emploi de l’arme nucléaire », ajoute le quotidien canadien, « la Russie peut désormais y recourir en cas d’attaque « massive » par un pays non nucléaire soutenu par une puissance nucléaire, référence claire à l’Ukraine et aux États-Unis. »
Avertissement
La presse européenne se montre particulièrement inquiète. En Allemagne, Die Welt appelle cela « jouer avec le bouton rouge », et précise « qu’après Moscou, Washington envisage désormais ouvertement une nouvelle doctrine nucléaire. » « Poutine fait monter la tension », titre de son côtéle Soir, à Bruxelles. Alors qu’au Royaume-Uni, The Guardian reprend les propos du président ukrainien Volodymyr Zelensky, selon lequel « l’attaque de missile balistique russe est « une grave escalade ». Enfin en France,le Monde estime que le missile de moyenne portée tiré sur l’Ukraine, est « un avertissement de Vladimir Poutine aux occidentaux », mais aussi « une première dans l’histoire du nucléaire militaire », dans la mesure où les Russes « ont tiré sur un théâtre de guerre, un missile balistique de moyenne portée, conçu en principe exclusivement, pour transporter une tête nucléaire. »